Rive gauche du Rhône, l’appellation se déploie sur 11 communes de la Drôme à 20 kms au nord de Valence. Crozes-Hermitage ou Crozes Ermitage se décline en rouge et en blanc, syrah (supérieure ou égale à 85 %) avec cépages accessoires de marsanne B et roussanne B pour les vins rouges et les vins blancs sont issus des cépages marsanne B et roussanne B. Les sols de Crozes-Hermitage sont assez variés. Au nord, la vigne prend racine sur les coteaux granitiques faisant suite à ceux de la réputée colline de l’Hermitage. Au sud, l’histoire du fleuve se lit dans le terroir, avec ses alluvions fluvio-glaciaires ou les cailloux roulés du Rhône. Au sud et l’est de Tain-l’Hermitage les reliefs sont relativement plats, appelés plateaux ou terrasses aux sols de cailloutis roulés mêlés à de l’argile rouge. Au nord-ouest on trouve des terroirs aux reliefs prononcés. Vers Larnage et Crozes-Hermitage, c’est une terrasse caillouteuse (glaciation de mindel), recouverte de lœss ou de sables blancs kaoliniques. Les communes du nord (Serves-sur-Rhône, Érôme et Gervans) sont sur des sols granitiques recouverts également de lœss. Le décret du 4 mars 1937 reconnait l’appellation, limitée à la seule commune dont elle porte le nom en raison de la notoriété acquise grâce à quelques parcelles retenues en AOC Hermitage. En 1952 un décret englobe les dix autres communes environnantes et l’appellation se développe pour arriver à1650 ha, la plus grande des appellations de la Vallée du Rhône septentrionale. L’AOC peut mentionner un lieu-dit cadastré à condition qu’il figure sur la déclaration de récolte. De même l’unité géographique plus grande « Cru des Côtes du Rhône » ou « Vignobles de la Vallée du Rhône »peut-être indiquée.